Avant même le départ, nombreux sont ceux qui cherchent à apitoyer les copains sur leurs malheurs.
Leur but est simple : se trouver d’avance des excuses pour leur organisme soit disant défaillant.
C’est alors une suite de complaintes toujours renouvelées :
" Y’a ceux qui " n'ont pas roulé depuis trois mois, et qui clouent le bec à celui qui voulait annoncer qu'il n'avait pas roulé depuis trois semaines.
" Y’a ceux qui " ont roulé tout l'hiver mais le regrettent car ils auraient dû s'arrêter un peu pour se refaire une santé.
" Y’a ceux qui " qui fument de trop et ceux qui ont un peu trop bu, la veille seulement.
" Y’a ceux qui " n'arrivent jamais à trouver le rythme quand il fait froid mais qui ne sont pas plus à plaindre que ceux qui se déshydratent à vue d'œil quand il fait chaud.
" Y’a ceux qui " n'ont pas eu le temps de manger et qui en plus ont oublié d'emporter quelque chose en partant.
"Y’a ceux dont " le dérailleur se bloque sur le 52/14 dans les côtes et sur le 32/24 sur le plat… concurrencés par ceux dont les freins, mal réglés les handicapent (surtout dans les bosses)
" Y’a ceux qui " sont sous antibiotiques, alors évidemment la forme…
" Y’a ceux qui " sont allergiques à la pluie, beaucoup moins nombreux que ceux qui sont allergiques aux bosses. Il y a même quelques rares spécimens qui sont allergiques aux descentes !!!
" Y’a ceux qui " ont mal ici ou là, même que c'est sérieux…
" Y’a aussi celui qui " à La Flèche du Haut Berry a dû subir pendant les cinq derniers kilomètres, les outrages d'un odieux régime sans selle !!!
Et c'est bien le seul que nous plaindrons. Tous les autres sont menteurs comme des arracheurs de dents…de pignon.
Mais bien sûr, toi, confortablement installé derrière ton ordinateur à parcourir VÉLO18, tu ne fais partie d'aucun de ceux-là, n’est-ce pas !!!
Jean AIMAR des BOSSES