![]() HISTORIQUE 2010 – Quatre ascensions dans une même journée pour devenir un Galérien du Ventoux Notre Ami Guy YAN, ne pouvait pas s'arrêter en si bon chemin. Après nous avoir transmis par mail un parcours mensuel rempli d'énigmes, nous devinons son projet 2018 bâti autour du mythique ANGLIRU situé dans les Asturies. Dans la suite logique des chasseurs de cols, Christian (ANDES), Christophe (GRANCINAT), Dominique (YAN), Guy (YAN), Jean Jacques (MORICE), et Laurent (GANIEUX), se sont pris à rêver toute une année devant ce colosse réputé être un des cinq cols les plus difficiles d'Europe.Suivez-nous dans ce périple. Le menu : 7 étapes - 800 km - dénivelé +19500 m - 54 cols À ce stade il est utile de préciser que toutes les photos affichées dans le récit sont cliquables et ouvrent, soit la même photo agrandie soit les albums illustrant la journée. _____________________________________________________________________________ Vendredi 16 juin et samedi 17 juin Ensuite une promenade digestive nous fera découvrir les flans d'une falaise remarquable. Nous poursuivons notre route en direction de Cangas Del Narcéa pour rejoindre notre hôtel «le Penagrande ». Après avoir pris possession de nos chambres, préparé nos vélos et en attendant l'heure du dîner (21 heures en Espagne), nous faisons quelques pas en ville. Nous regagnons nos chambres sans attendre et pensons déjà au lendemain. _____________________________________________________________________________ Dimanche 17 juin 1ère étape - « Etape de mise en jambes » Ciel bleu, température 25°c, un léger vent porteur. Nous entrons dans une zone protégée. De nombreux panneaux nous alertent sur la rencontre possible avec des ours.… et nous avons rencontré un drôle d'ours... Après avoir franchi le 2ème col de la matinée, nous plongeons vers Caboalles de Abajo où un restaurant Asturien nous accueille. La prise de commande de notre menu n'est pas facile car cette partie nord de l’Espagne n’est pas très touristique et peu de gens rencontrés parlent Français ou Anglais. Finalement, nous trouvons plus facile de prendre le menu du jour (13€) Nous sommes en forme Le nez, les bras et les cuisses ont déjà fortement rougis lors de la première journée. Nous rejoignons le départ de cette étape, situé à 20 km de l'hôtel, en véhicule. Cela ne fait qu’empirer ensuite. En groupe, nous montons le deuxième col sur 13 kilomètres. A Grandas de Salime, une auberge nous accueille. Nous serons quelques-uns à regretter plus tard ce repas gargantuesque. Après 5 kilomètres, nous dépassons un barrage hydroélectrique, et nous attaquons l'Alto « Mirador de Ribon » long de 15 km. La pente est « douce » de l'ordre de 5%, mais avec des passages réguliers entre 8 et 14%. Le soleil est écrasant et plombe les pauvres cyclistes que nous sommes en train de devenir. Une « pause fraîcheur » s'impose.Après une descente vertigineuse, nous franchissons un petit pont sur un Rio et là : surprise ! Nous attaquons enfin le dernier col de la journée, long de 11 km. La pente est constante et avoisine très souvent les 9 à 10 %. Nous montons chacun à notre allure. Certains passent par des moments de grande solitude. Tous sollicitons notre mental de cycliste aguerri pour passer cette difficulté de fin de parcours. Dominique éprouve le besoin de se rafraîchir à de nombreuses reprises sous les cascades qui jalonnent notre route.
Ciel couvert jusqu'à 13h00 ; nous passons le 2ème col dans les nuages. En début d'après-midi, le ciel bleu se découvre. La température grimpe rapidement (plus vite que nous dans les cols) à 35°c, ce qui va compliquer certaines ascensions. Avec le risque de ne pas avoir la possibilité de nous restaurer dans cette partie des Asturies très peu peuplée, nous achetons ce qu'il faut en début de parcours. Les cols s'enchaînent, et nous prenons chacun notre cadence, avec un regroupement général en haut de chaque col et en bas de chaque descente En descente, Dominique a pourtant essayé...mais il n'a pas réussi à battre son record de vitesse, avec seulement 82,2 Km/h aujourd'hui. L'alto de Bustantigo, qui culmine à 1007m, martyrise certains d’entre nous surtout dans son 2ème tiers avec des pentes à 20%. Un temps de repos nécessaire pour contempler les paysages exceptionnels que nous offrent les Asturies et c’est la plongée retour vers l’hôtel. Au retour à l’hôtel, après 7h45 d’effort nous sommes tous un peu entamés mais le moral n’est pas atteint. Mercredi 20 juin 4ème étape - « Etape caniculaire » Ciel bleu dès le départ et température agréable. Le soleil déjà bien présent annonce une journée…chaleureuse. Raisonnable, Christian joue la prudence et décide de nous accompagner au sommet du 1er col, puis fait demi-tour pour rejoindre l'hôtel. Contrairement à l'étape d'hier, les pentes les plus raides se franchissent dans la première partie de notre parcours. Heureusement, car le soleil placé à la verticale de nos casques rend la deuxième moitié du parcours très difficile. Comme hier, nous passons dans une région pratiquement inhabitée. Quelques hameaux seulement, mais pas sûr que les maisons soient toutes habitées. C'est la chasse pour trouver un peu de fraîcheur. Tous les moyens sont bons. Profitant du peu de voitures (aucune pendant 30 km), nous n'hésitons pas un seul instant à rouler sur la gauche de la chaussée à l’ombre des grands arbres jalonnant notre route. Au km 64, le thermomètre affiche 41°c. L'estomac dans les talons, Guy insiste pour que nous mettions pieds à terre afin de nous restaurer. Sommairement installés sous un peu d'ombre en train de déballer notre musette, nous constatons que notre « petit coin de paradis » est infesté de tiques. Nous finissons néanmoins notre casse-croûte et repartons sans trop traîner dans cet endroit (sans oublier de remercier avec humour notre ami Guy) Quelques kilomètres plus loin, installée au milieu de nulle part, nous avons la surprise de découvrir une petite auberge. C'est notre jour de chance car les vautours commencent à nous survoler, pensant très certainement que nous sommes cuits. Nous nous abreuvons copieusement avec la « cerveza » locale. Jeudi 21 juin 5ème jour - « Journée réparatrice » Après avoir chargé les voitures la veille, nous prenons notre dernier petit-déjeuner à l’hôtel « Penagrande » où l'accueil fut des plus chaleureux. Distante de 120 km, nous faisons étape dans la ville minière de Langréo, située à 20 km au sud d'Oviero. Après avoir pris possession de nos chambres et réservé nos accès au SPA et salon de massage, Christian, Laurent et Guy font quand même un petit décrassage de 40 km. Il est maintenant l'heure de rejoindre nos bains bouillonnants. Nous terminerons cette belle journée, au salon de massage afin de détendre nos guibolles endolories. Dur, dur la vie de cycliste en Espagne ! Vendredi 22 juin 6ème étape - « Etape de Légende » Les bonnes conditions climatiques du matin, ciel couvert et température agréable, nous incitent à réaliser l'ascension de l'Angliru aujourd'hui (au lieu du lendemain prévu initialement). Nous partons de l'hôtel à 8h30, pour 109 Km. Au sommet du premier col, l'Alto de Santo Emiliano, un panneau indicateur lance un petit clin d’œil à famille Yan. Le Collado el Cogochu long de 6,7 Km présente une pente au pourcentage moyen de 10,3%, Max 15. Cette ascension se fait dans de gros nuages épais. Au pied de la Cima L'Angliru, une photo s'impose. Au début de la montée, çà rigole encore malgré la première pente à 11%. Jean-Jacques Nos figures sont marquées par l'effort et l'émotion est à son comble. La descente ne fut rien d’une formalité. Arc-boutés sur nos poignées de frein, on ne peut pas s'empêcher de penser à la rupture d'un câble de frein, d'un virage en épingle arrivant trop vite. Nous sommes contraints de faire quelques haltes tellement les jantes sont aux rouges. Impossible de toucher la bande de freinage sans prendre le risque d'une brûlure. En bas du col c’est le soulagement. La satisfaction de l'avoir fait, cet Angliru. L'alto La Collada, long 2 Km et son pourcentage moyen de 8,4 %, ultime col de la journée, sera une formalité pour rejoindre notre hôtel. Samedi 23 juin 7ème étape « Etape plaisir » Une formalité ; Très bonnes conditions météorologiques Un dernier déjeuner improvisé sur une place de marché. Et nos impressions |
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Le séjour en Asturies nous a fait découvrir une région espagnole inconnue. La préparation et l'organisation du périple, menées de main de maître par Guy, furent sans faille. Un super séjour en Espagne digne successeur des précédents (Vercors et Dolomites). |
Pour une première participation avec ce Groupe fondu de cols et de pourcentages improbables, j'ai été servi. Je m'en souviendrai toute ma vie. Que du bonheur. | ![]() |
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Tous les deux ans nous attendons que tu nous trouves un nouveau périple. Pour cette année, tu nous a gâté au niveau des pourcentages de pente ; que dire de l'Angliru presque inhumain. Mais nous en redemandons, Merci Ty Guy pour ton travail. |
Asturies, ma belle, tu m'as ravie. Monsieur Angliru, je t'ai vaincu ! La plus belle des récompenses n'est-elle pas de voir le visage de mes amis heureux d'avoir accompli ce périple hors normes. |
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A ceux qui auraient pu penser qu'il fallait être malade pour entreprendre un tel périple en Asturies, je réponds qu'il y avait un remède. Il était situé au sommet de l’Angliru. Nous l'avons trouvé. Maintenant, nous sommes soulagés, guéris et heureux d'avoir escaladé ce col mythique. |
Belle région espagnole encore sauvage et authentique que nous a fait découvrir notre druide Guy. Les Asturies, suite logique du Vercors et des Dolomites. Des cols courts et très pendus, tous petits frères du géant Angliru qui a su par ses pourcentages trouver mes limites. |
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Le(s) mot(s) de la fin : La principauté des Asturies est située sur la côte nord de l'Espagne. La population dépasse légèrement le million d’habitants. La ville la plus peuplée est Gijon, suivie de la capitale de la communauté autonome, Oviedo. Malgré la barrière de la langue, nous avons été très bien accueillis. Surprenant, les automobilistes sont particulièrement attentionnés avec les cyclistes. En effet, ils n'hésitent pas à rester plusieurs minutes derrière nous s'ils n'ont pas la certitude du dépassement sans risque. L'espace entre la voiture et le vélo est largement assuré car la voiture nous double en se plaçant pleinement sur la voie de gauche. Un grand merci aux automobilistes car à aucun moment nous nous sommes sentis en insécurité. Pour terminer, Jean-Jacques émet l'idée pour 2020 d'affronter le Monte ZONCOLAN situé en Italie. Le Giro découvre le versant de Sutrio en 2003, et en 2007 celui d'Ovaro. Devenu un classique puisque trois autres arrivées ont eu lieu ensuite dans ce stade naturel géant. « Vous qui entrez ici, perdez toute espérance »: la citation de Dante, que les cyclistes peuvent lire à Ovaro, donne le ton, en ouverture de la montée de 10,1 kilomètres, sans le moindre répit. L'une des plus dures d'Europe, convient-on dans le peloton, au vu de ses 11,9 % de pente moyenne, avec une pointe à 22 %, pour atteindre le fameux stade naturel, situé à 1730 mètres d'altitude. Et pourquoi pas (en rêve !) y ajouter l'ascension du SCANUPPIA. Ce col italien, le plus pentu d'Europe avec ses 17% de moyenne sur 7,8 Km, présente dans son 2ème Km un pourcentage moyen de 26,5% avec un passage à 45%. Ne serait-ce pas le nouveau défi 2020 pour les chasseurs de cols que nous sommes devenus ? Retournerons-nous en Italie ? Quelques chiffres : - 43 heures de pédalage - 750 km de périple à vélo - 30/34 pour le petit plateau, 27/30 pour la grande couronne de la cassette. - 13 à 15 % le pourcentage rencontré régulièrement sur chaque col. - 7% le pourcentage à partir duquel la récupération est possible. - 3 crevaisons - 2 sorties de route sans conséquence - 1 chute sans gravité - 2500 km de déplacement (véhicules) - 700 euros de coût du séjour par personne (frais de vie compris) Non quantifiables, la quantité de bonheur, d'émotion, d'émerveillement et de souvenirs. |