pricipado de asturias

HISTORIQUE

2010 – Quatre ascensions dans une même journée pour devenir un Galérien du Ventoux
2012 - Traversées des Pyrénées d'Est en Ouest
2014 – Du Vercors à la Chartreuse
2016 – Du Stelvio aux Dolomites

2018 - EN ASTURIES SUR LES ROUTES DE LA VUELTA

asturies vignette

Notre Ami Guy YAN, ne pouvait pas s'arrêter en si bon chemin. Après nous avoir transmis par mail un parcours mensuel rempli d'énigmes, nous devinons son projet 2018 bâti autour du mythique ANGLIRU situé dans les Asturies.

Dans la suite logique des chasseurs de cols, Christian (ANDES), Christophe (GRANCINAT), Dominique (YAN), Guy (YAN), Jean Jacques (MORICE), et Laurent (GANIEUX), se sont pris à rêver toute une année devant ce colosse réputé être un des cinq cols les plus difficiles d'Europe.

Suivez-nous dans ce périple.
Le menu : 7 étapes - 800 km - dénivelé +19500 m - 54 cols


À ce stade il est utile de préciser que toutes les photos affichées dans le récit sont cliquables et ouvrent, soit la même photo agrandie soit les albums illustrant la journée.

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Vendredi 16 juin et samedi 17 juin
Le  véhicule a été chargé le vendredi soir (un minibus Opel Vivaro de location) et le  départ a lieu de Bourges le samedi à une heure du matin.
Nous sommes trois chauffeurs à nous relayer sur les 1100 km du trajet.
Parti la veille de sa Bretagne, nous retrouvons Guy au niveau de la frontière espagnole. Il est bien reposé après avoir passé la nuit à Irun.
L'aventure à six commence maintenant.
Samedi à 12h00, il est temps de penser à déjeuner.déjeunerLongeant la mer sur l'autoroute A8, nous mettons le clignotant au Km 285. Nous découvrons alors tout à fait par hasard un vrai petit coin de paradis. Les rochers bordant l'Atlantique nous tendent les bras pour caler la glacière que chacun a pris soin de garnir. Le pique-nique est prêt. 

Ensuite une promenade digestive nous fera découvrir les flans d'une falaise remarquable.
déjeuner panoramique

Nous poursuivons notre route en direction de Cangas Del Narcéa pour rejoindre notre hôtel «le Penagrande ».

Après avoir pris possession de nos chambres, préparé nos vélos et en attendant l'heure du dîner (21 heures en Espagne), nous faisons quelques pas en ville.
Nous découvrons les coutumes espagnoles, avec notamment une cérémonie de mariage sans oublier les Tapas et le Vino Tinto, qui nous régalera tout au long de notre périple (vin rouge en espagnol).

L'heure du sommeil réparateur arrive.
Nous regagnons nos chambres sans attendre et pensons déjà au lendemain.

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Dimanche 17 juin 1ère étape - « Etape de mise en jambes »
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Ciel bleu, température 25°c, un léger vent porteur.
Au départ de l'hôtel, une ascension régulière de 3% de moyenne nous permet une mise en jambe progressive. Au Km 27, nous entrons dans le vif du sujet pour atteindre le sommet du Puerto del Ranadoiro avec une pente sévère de 3 km à 11% de moyenne.

Nous entrons dans une zone protégée. De nombreux panneaux nous alertent sur la rencontre possible avec des ours.… et nous avons rencontré un drôle d'ours...
ours

Après avoir franchi le 2ème col de la matinée, nous plongeons vers Caboalles de Abajo où un restaurant Asturien nous accueille. La prise de commande de notre menu n'est pas facile car  cette partie nord de l’Espagne n’est pas très touristique et peu de gens rencontrés parlent Français ou Anglais. Finalement, nous trouvons plus facile de prendre le menu du jour (13€)

Le repas vaut le détour : poivrons farcis à la crème de gambas ; escalope pannée fourrée au chorizo et fromage ; un riz aux œufs accompagné de chantilly, le tout accompagné d'un broc de bière et de vin du pays.
Pas vraiment un menu de cycliste pour affronter le dernier col de la journée, le « Pertu Leitareigos » qui culmine à 1525m.

Le retour vers l'hôtel avec trente-deux kilomètres de descente dans une végétation luxuriante est un vrai régal.

Nous sommes en forme

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Lundi 18 juin  2ème étape - « Etape pour baroudeur »
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Aujourd'hui, nous augmentons la difficulté : 127 km ; 3353 m de dénivelé ; 8 cols.
Ciel bleu, température 30°c ; les zones ombragées seront les bienvenues.

dominique

Le nez, les bras et les cuisses ont déjà fortement rougis lors de la première journée.

Nous rejoignons le départ de cette étape, situé à 20 km de l'hôtel, en véhicule.
Après quelques kilomètres tranquilles, à la sortie d'un virage, un panneau de signalisation nous indique une pente à 11% pour le prochain kilomètre.

Cela ne fait qu’empirer ensuite.
Les pentes de 12 à 15% sont fréquentes sur les 6 kilomètres qui nous séparent du sommet.
Chacun à notre rythme nous atteignons le passage du Puerto  del « Pozo de las Mujeres Muertas » qui culmine à 1098 m.

En groupe, nous montons le deuxième col sur 13 kilomètres.
Christophe et Laurent qui ont des fourmis dans les jambes s'échappent dans le final et glanent les points pour le classement du meilleur grimpeur.

A Grandas de Salime, une auberge nous accueille.
C'est le moment de prendre une « petite » collation, le menu du jour : soupe de cassoulet, tortillas garnie de pâtes, et yaourt aux pommes.

Nous serons quelques-uns à regretter plus tard ce repas gargantuesque.
Un rapide état des lieux de nos mollets et nous repartons…tant bien que mal.

Après 5 kilomètres, nous dépassons un barrage hydroélectrique, et nous attaquons l'Alto  « Mirador de Ribon » long de 15 km. La pente est « douce » de l'ordre de 5%, mais avec des passages réguliers entre 8 et 14%.

Le soleil est écrasant et plombe les pauvres cyclistes que nous sommes en train de devenir. Une « pause fraîcheur » s'impose.

Après une descente vertigineuse, nous franchissons un petit pont sur un Rio et là : surprise !
Un mur se dresse devant nous.
Un premier lacet à 16% nous « plante » sur le bitume. La suite n'est pas mieux avec une pente moyen de 12% sur les trois derniers kilomètres de l’ascension de l'Alto « Collada ». Les visages sont crispés.

Nous attaquons enfin le dernier col de la journée, long de 11 km. La pente est constante et avoisine très souvent les 9 à 10 %. Nous montons chacun à notre allure. Certains passent par des moments de grande solitude. Tous sollicitons notre mental de cycliste aguerri pour passer cette difficulté de fin de parcours. Dominique éprouve le besoin de se rafraîchir à de nombreuses reprises sous les cascades qui jalonnent notre route.

Malgré les difficultés de la journée le moral de l’équipe est au beau fixe.
Nos pensées sont néanmoins orientées avec circonspection vers les difficultés du lendemain.

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Mardi 19 juin  3ème étape - « Etape pour grimpeurs aguerris »
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Nous avalons un petit-déjeuner copieux (hyper calorique !) pour affronter les 140 Km de cette étape avec ses 13 cols.

Ciel couvert jusqu'à 13h00 ; nous passons le 2ème col dans les nuages. En début d'après-midi, le ciel bleu se découvre. La température grimpe rapidement (plus vite que nous dans les cols) à 35°c, ce qui va compliquer certaines ascensions.

Avec le risque de ne pas avoir la possibilité de nous restaurer dans cette partie des Asturies très peu peuplée, nous achetons ce qu'il faut en début de parcours.
A l'issue du 5ème col, nous décidons de nous arrêter manger.
Dans ce petit village perdu dans la montagne nous faisons la rencontre d’un agréable gros toutou pacifique. Un Patou. Nous croisons très souvent ces grands chiens, gardant leurs troupeaux. Ils sont généralement d’un tempérament calme et affectueux mais nous n’oublions pas que c'est à l'origine un chien élevé pour défendre les brebis contre les ours pyrénéens. Nous les croisons donc avec le plus grand respect.

Les cols s'enchaînent, et nous prenons chacun notre cadence, avec un regroupement général en haut de chaque col et en bas de chaque descente
Amitié, sécurité et solidarité ne seront jamais pris en défaut pendant toute la durée du séjour (sur et en dehors du vélo).

En descente, Dominique a pourtant essayé...mais il n'a pas réussi à battre son record de vitesse, avec seulement 82,2 Km/h aujourd'hui.

L'alto de Bustantigo, qui culmine à 1007m, martyrise certains d’entre nous surtout dans son 2ème tiers avec des pentes à 20%.
L'indicateur de pente ne descendra pas en dessous des 11%.
La souffrance pour certain est à son comble. Chacun recherche au plus profond de lui-même le mental nécessaire pour passer ce col. Au sommet, c’est le soulagement.

Un temps de repos nécessaire pour contempler les paysages exceptionnels que nous offrent les Asturies et c’est la plongée retour vers l’hôtel.
Mardi (13)

Au retour à l’hôtel, après 7h45 d’effort nous sommes tous un peu entamés mais le moral n’est pas atteint.

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Mercredi 20 juin 4ème étape - « Etape caniculaire »

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Ciel bleu dès le départ et température agréable. Le soleil déjà bien présent annonce une journée…chaleureuse.

Raisonnable, Christian joue la prudence et décide de nous accompagner au sommet du 1er col, puis fait demi-tour pour rejoindre l'hôtel.

Contrairement à l'étape d'hier, les pentes les plus raides se franchissent dans la première partie de notre parcours. Heureusement, car le soleil placé à la verticale de nos casques rend la deuxième moitié du parcours très difficile. Comme hier, nous passons dans une région pratiquement inhabitée. Quelques hameaux seulement, mais pas sûr que les maisons soient toutes habitées.

C'est la chasse pour trouver un peu de fraîcheur. Tous les moyens sont bons. Profitant du peu de voitures (aucune pendant 30 km), nous n'hésitons pas un seul instant à rouler sur la gauche de la chaussée à l’ombre des grands arbres jalonnant notre route.
A plusieurs reprises, nous nous rafraîchissons la tête et le corps sous les nombreuses cascades qui dévalent la montagne.

Au km 64, le thermomètre affiche 41°c. L'estomac dans les talons, Guy insiste pour que nous mettions pieds à terre afin de nous restaurer. Sommairement installés sous un peu d'ombre en train de déballer notre musette, nous constatons que notre « petit coin de paradis » est infesté de tiques. Nous finissons néanmoins notre casse-croûte et repartons sans trop traîner dans cet endroit (sans oublier de remercier avec humour notre ami Guy)
Mercredi

Quelques kilomètres plus loin, installée au milieu de nulle part, nous avons la surprise de découvrir une petite auberge. C'est notre jour de chance car les vautours commencent à nous survoler, pensant très certainement que nous sommes cuits. Nous nous abreuvons copieusement avec la « cerveza » locale.
L'aubergiste, voyant nos mines déconfites, nous offre quelques tapas. Des pâtes peuvent être servies, mais il ne faut pas trop « charger la mule » car la route est encore longue. Ragaillardis, nous repartons pour en finir avec ces 6h50 de vélo.

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Jeudi 21 juin  5ème jour - « Journée réparatrice »

asturias paraiso natural

Après avoir chargé les voitures la veille, nous prenons notre dernier petit-déjeuner à l’hôtel « Penagrande » où l'accueil fut des plus chaleureux.

Distante de 120 km, nous faisons étape dans la ville minière de Langréo, située à 20 km au sud d'Oviero.
Les prestations proposées par notre nouvel hôtel, le «  Langrehotel » nous incitent à modifier quelque peu notre programme de la journée. Nous nous accordons une journée « oisiveté »

Après avoir pris possession de nos chambres et réservé nos accès au SPA et salon de massage, Christian, Laurent et Guy font quand même un petit décrassage de 40 km.
Au retour, ils retrouvent leurs complices affalés dans les canapés, à regarder le match de l'équipe de France contre le Danemark comptant pour la qualification d'un ¼ de final en coupe du monde. A l'issue de ce match, nous étions loin de penser que nous allions la gagner (enfin…nous… !!!)

Il est maintenant l'heure de rejoindre nos bains bouillonnants. Nous terminerons cette belle journée, au salon de massage afin de détendre nos guibolles endolories.

Jeudi (12)

Dur, dur la vie de cycliste en Espagne !

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Vendredi 22 juin  6ème étape - « Etape de Légende »
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Les bonnes conditions climatiques du matin, ciel couvert et température agréable,  nous incitent à réaliser l'ascension de l'Angliru aujourd'hui (au lieu du lendemain prévu initialement).

Nous partons de l'hôtel à 8h30, pour 109 Km.
Dénivelé 3005m dont 2500m franchis dans les 60 premiers Km.
L'Angliru culmine à 1573m et offre 1266m de dénivelé. C’est le point le plus élevé de notre périple dans les Asturies.

Au sommet du premier col, l'Alto de Santo Emiliano, un panneau indicateur lance un petit clin d’œil à famille Yan. Le Collado el Cogochu long de 6,7 Km présente une pente au pourcentage moyen de 10,3%, Max 15. Cette ascension se fait dans de gros nuages épais.
La descente de ce col dans un brouillard épais est très compliquée. Une pente abrupte, une visibilité d'à peine 50 mètres, un chemin sinueux remplis de nids de poule et de bouses de vaches rendant le sol glissant (très), provoquent deux sorties de route. Notre ami Guy peu enclin à ralentir sa vitesse dans cette descente à l’aveugle a évité par deux fois la chute, de justesse.

Au pied de la Cima L'Angliru, une photo s'impose.
Nous faisons le plein des bidons dans un café où les quelques consommateurs présents nous regardent d’un air amusé mais respectueux. Ils sont habitués à voir des équipés comme la nôtre.
Nous forçons un peu le sourire mais dans notre for intérieur nous sommes quelque peu inquiets.
Les 12,5 km à venir vont être terribles.
Nous sommes prévenus. « Illégamos al cielos ! » (allons au ciel !)

Au début de la montée, çà rigole encore malgré la première pente à 11%.
Cà commence à se gâter ensuite... Les panneaux de signalisation ne sont pas rassurants.
Nous continuons à monter vaille que vaille sachant que les 6 derniers Kilomètres sont redoutables.
Nous ne quitterons plus les 13 à 15 % d'inclinaison.
Nous entrons de nouveau dans les nuages. Dommage, nous n'allons pas profiter des paysages. À vrai dire, le nez collé sur le guidon à essayer de l’empêcher de décoller, pas certain que l’on aurait vu grand-chose du paysage.
On est vraiment dans le dur. Un panneau de signalisation nous annonce un prochain kilomètre irréaliste avec sur 450 mètres une pente Mini de 16,2% et un Max de 23,5%.

Guy
« Je range l'appareil photo, serre mon guidon des deux mains, me place en danseuse et serre des dents. Pour le développement, je ne peux plus rien, il y a « belle lurette » que j'ai tout mis à gauche. Je plafonne à une vitesse de 5 km/h. Les cuisses me brûlent. Je me dis que si je mets pieds à terre, je ne pourrais plus remonter sur le vélo. Je lance parfois un cri de détresse. Je veille surtout à éviter de passer sur les bouses de vaches, car c'est la glissade assurée ».

Jean-Jacques
« Soudain un mur se dresse devant moi. Plus précisément se précipite vers moi tant je suis frappé par la violence de son impact. Ma vue s’efface, plus d'image, plus de son….
Seul le battement assourdissant de mon cœur me rappelle la violence de mon existence à ce moment précis.
Ma vie semble accrochée, en équilibre instable, à cette pente indécente qui m’attire vers l’arrière et qui s’oppose à mes efforts démesurés pour continuer à avancer. Je résiste tant bien que mal.
J’ai atteint mes limites, je le sais. La souffrance est intense. Je suis au bord de l’asphyxie…
Dans un état second, hors du passé, du présent, du futur.
ANGLIRU, tu me fais mal »

À part les vaches et les Patous nous ne rencontrons pas beaucoup de spectateurs pour nous encourager. Et puis un miracle, telle l’ouverture d’un rideau théâtral, le ciel se découvre à quelques centaines de mètres du sommet pour nous offrir un paysage sublime.


Vendredi (39)

Nos figures sont marquées par l'effort et l'émotion est à son comble.
Nous avons réussi.
Nous avons atteint ce but qui accompagnait nos pensées quasi quotidiennement depuis deux années. Nous pensons aux nombreuses heures d'entraînement accomplies pour préparer ce périple.
Nous avons également une pensée pour nos épouses qui ont su nous donner du temps et des encouragements pour réaliser ce rêve devenu réalité.

La descente ne fut rien d’une formalité. Arc-boutés sur nos poignées de frein, on ne peut pas s'empêcher de penser à la rupture d'un câble de frein, d'un virage en épingle arrivant trop vite. Nous sommes contraints de faire quelques haltes tellement les jantes sont aux rouges. Impossible de toucher la bande de freinage sans prendre le risque d'une brûlure.
Notre cou devient rigide tellement nous sommes crispés.

En bas du col c’est le soulagement. La satisfaction de l'avoir fait, cet Angliru.

L'alto La Collada, long 2 Km et son pourcentage moyen de 8,4 %, ultime col de la journée, sera une formalité pour rejoindre notre hôtel.

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Samedi 23 juin  7ème étape « Etape plaisir »
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Une formalité ; Très bonnes conditions météorologiques
Que du bonheur !

Un dernier déjeuner improvisé sur une place de marché.
Passage du dernier sommet « Alto del Puelo » avec sa pente douce de 5,2% de moyenne (mais avec quelques passages à 13% quand même)
Nettoyage des vélos dans une station en rentrant à Langréo
Une dernière cervezas, attablés à une terrasse en fin de parcours
On en redemanderait presque…
…mais le périple est terminé.
Samedi (10)

 Et nos impressions

 christian  

Le séjour en Asturies nous a fait découvrir une région espagnole inconnue. La préparation et l'organisation du périple, menées de main de maître par Guy, furent sans faille.

Un super séjour en Espagne digne successeur des précédents (Vercors et  Dolomites).
 Pour une première participation avec ce Groupe fondu de cols et de pourcentages improbables, j'ai été servi. Je m'en souviendrai toute ma vie. Que du bonheur.  christophe
 dominique  

Tous les deux ans nous attendons que tu nous trouves un nouveau périple. Pour cette année, tu nous a gâté au niveau des pourcentages de pente ; que dire de l'Angliru presque inhumain. Mais nous en redemandons, Merci Ty Guy pour ton travail.

 

Asturies, ma belle, tu m'as ravie. Monsieur Angliru, je t'ai vaincu !

La plus belle des récompenses n'est-elle pas de voir le visage de mes amis heureux d'avoir accompli ce périple hors normes.
 guy
 jean jacques  

A ceux qui auraient pu penser qu'il fallait être malade pour entreprendre un tel périple en Asturies, je réponds qu'il y avait un remède. Il était situé au sommet de l’Angliru. Nous l'avons trouvé.

Maintenant, nous sommes soulagés, guéris et heureux d'avoir escaladé ce col mythique.
 

Belle région espagnole encore sauvage et authentique que nous a fait découvrir notre druide Guy.

Les Asturies, suite logique du Vercors et des Dolomites. Des cols courts et très pendus, tous petits frères du géant Angliru qui a su par ses pourcentages trouver mes limites.
 laurent

asturias

 Le(s) mot(s) de la fin :

La principauté des Asturies est située sur la côte nord de l'Espagne. La population dépasse légèrement le million d’habitants. La ville la plus peuplée est Gijon, suivie de la capitale de la communauté autonome, Oviedo.

Malgré la barrière de la langue, nous avons été très bien accueillis. Surprenant, les automobilistes sont particulièrement attentionnés avec les cyclistes. En effet, ils n'hésitent pas à rester plusieurs minutes derrière nous s'ils n'ont pas la certitude du dépassement sans risque. L'espace entre la voiture et le vélo est largement assuré car la voiture nous double  en se plaçant pleinement sur la voie de gauche. Un grand merci aux automobilistes car à aucun moment nous nous sommes sentis en insécurité.

Pour terminer,

Jean-Jacques émet l'idée pour 2020 d'affronter le Monte ZONCOLAN situé en Italie. Le Giro découvre le versant de Sutrio en 2003, et en 2007 celui d'Ovaro. Devenu un classique puisque trois autres arrivées ont eu lieu ensuite dans ce stade naturel géant.

« Vous qui entrez ici, perdez toute espérance »: la citation de Dante, que les cyclistes peuvent lire à Ovaro, donne le ton, en ouverture de la montée de 10,1 kilomètres, sans le moindre répit. L'une des plus dures d'Europe, convient-on dans le peloton, au vu de ses 11,9 % de pente moyenne, avec une pointe à 22 %, pour atteindre le fameux stade naturel, situé à 1730 mètres d'altitude.

Et pourquoi pas (en rêve !) y ajouter l'ascension du SCANUPPIA. Ce col italien, le plus pentu d'Europe avec ses 17% de moyenne sur 7,8 Km, présente dans son 2ème Km un pourcentage moyen de 26,5% avec un passage à 45%.

Ne serait-ce pas le nouveau défi 2020 pour les chasseurs de cols que nous sommes devenus ? Retournerons-nous en Italie ?

scanuppia

Quelques chiffres :

     - 43 heures de pédalage

     - 750 km de périple à vélo

     - 30/34 pour le petit plateau, 27/30 pour la grande couronne de la cassette.

     - 13 à 15 % le pourcentage rencontré régulièrement sur chaque col.

     - 7% le pourcentage à partir duquel la récupération est possible.

     - 3 crevaisons

     - 2 sorties de route sans conséquence

     - 1 chute sans gravité

     - 2500 km de déplacement (véhicules)

     - 700 euros de coût du séjour par personne (frais de vie compris)

Non quantifiables, la quantité de bonheur, d'émotion, d'émerveillement et de souvenirs.